dimanche 31 août 2014

MH17 - Poutine a un joker

La tragédie du Boeing. La commission fait traîner, mais V. Poutine tient un "joker dans sa manche"

19-08-2014
Un mois pile s’est écoulé depuis la catastrophe du "Boeing" malaisien au-dessus de Donetsk, cependant jusqu’à présent, les résultats préliminaires de l’enquête n’ont toujours pas été annoncés.

Des représentants du Conseil de Sécurité néerlandais ont déclaré que, très probablement, un rapport préliminaire serait publié début septembre, c’est-à-dire un mois et demi après l’accident.

Les experts familiers avec les procédures de telles enquêtes sont convaincus que les conclusions nécessaires auraient pu être faites une semaine après la catastrophe, mais le contenu des "boîtes noires", probablement, a déjà été classé "top secret". Pendant ce temps, la presse annonce des versions de plus en plus exotiques, et la Russie, accusée sans preuve, comme si elle facilitait le jeu de l’Occident fait semblant que l’avion est "simplement tombé".


Le représentant du Conseil de sécurité des Pays-Bas, qui enquête sur l’accident, Wim van der Wegen a déclaré récemment que « un rapport préliminaire sur l’accident de l’avion malaisien "Boeing 777" du vol MH17, sera rendu public dans la première semaine de septembre », cependant il a rajouté, que « la date exacte n’était pas encore fixée ». Selon le fonctionnaire, le document reflètera les informations provenant de différentes sources : enregistreurs de vol, services de contrôle du trafic aérien, radars, imagerie par satellite et des conclusions d’experts internationaux qui ont visité le site du crash.

Selon les normes de l’OACI, le rapport préliminaire doit être publié au plus tard un mois après la catastrophe, mais cette fois « il était difficile pour les experts d’accéder au site de la catastrophe », c’est pourquoi les délais ont été prolongés.

L’accès des experts a été justement rendu difficile parce que l’armée ukrainienne brûlant d’envie d’entrer en Europe a bombardé durement cette région, les experts ont été canardés même à proximité du lieu de l’accident. À cette époque, les combattants de la RPD ont fait tout leur possible pour amener les experts internationaux sur le territoire du crash, pour trouver les "boîtes noires" dans les plus brefs délais et pour les transmettre presque en parfait état à ceux font l’enquête.


Selon de récentes informations, aux Pays-Bas 127 corps ont déjà été identifiés sur les 298 personnes étant à bord de l’avion d’après la version officielle. Précisément selon la version officielle.

Alors que le militant des droits de l’homme de Crimée Marc Ben-Naïm a raconté citant une source au SBU que dans la "combine" (quelqu’un doute encore que l’accident ait été orchestré par l’Occident lui-même ?) deux avions ont participé. Deux avions identiques sont partis d’Amsterdam avec une différence de 17 minutes. Tous les passagers enregistrés pour le vol MH17 ont pris le deuxième avion, qui a survolé le couloir sud et a atterri en toute sécurité au temps prévu à Kuala Lumpur. En outre, lorsque l’avion a survolé la zone contrôlée par les contrôleurs du trafic aérien russes, l’avion de ligne s’est présenté comme charter, bien que dans les horaires vers cette destination il n’y avait aucun charter.

Par ailleurs, selon Ben-Naïm, la provocation avec l’avion a été conçue pour renforcer les positions d’Angela Merkel et Barack Obama, mais les exécutants ukrainiens ont échoué dans la mission, et les dirigeants occidentaux se sont retrouvés dans une situation encore plus compliquée. La vraie raison de la guerre en Ukraine, selon l’auteur, ce sont les projets de construction du canal du Nicaragua et de production de pétrole au large de la côte cubaine qui assènent un fort coup à l’influence des États-Unis dans cette partie de la planète.
« Cependant, après le crash de l’avion en Ukraine et l’obtention par les services secrets russes de toutes les informations sur les deux avions, Angela Merkel et Barack Obama se sont retrouvés dans une situation très difficile. La Russie attendra maintenant la version officielle de l’enquête sur les causes de l’accident et sortira l’as d’atout. C’est pourquoi Merkel et Obama ne répandent que "des cris et glapissements", mais ils ne peuvent présenter aucune preuve documentaire à l’appui de l’empreinte "russe" dans l’affaire du Boeing abattu par la junte ukrainienne » — a déclaré Ben-Naïm.

Il existe aussi des versions tout à fait exotiques. L’une d’elles a été publiée par le vétéran du Corps des Marines, rédacteur en chef du site des forces des anciens combattants et de l’intelligence "Veterans Today" Gordon Duff. L’article de Duff dit que derrière l’attentat avec le "Boeing" c’est Israël et c’est justement lui qui orchestre tous les conflits locaux au cours des dernières années. Il a rappelé que de nombreux membres de l’establishment américain ont la citoyenneté israélienne, d’autres ont des relations étroites avec les représentants de cet État. En outre, le gouvernement malaisien a accusé à plusieurs reprises George Bush fils et Benjamin Netanyahu de crimes de guerre, et pour le gouvernement israélien la raison est suffisante pour l’attaque.

Selon Duff, « tandis que le "Boeing" condamné volait au-dessus de Donetsk, un avion militaire israélien, un F-15, est parti dans une direction inconnue depuis le territoire d’Azerbaïdjan, » il est capable d’atteindre les cibles à « une distance étonnamment lointaine d’eux-mêmes. » En conclusion, le vétéran s’attend à l’augmentation ultérieure des attaques terroristes sous "fausse bannière" sous contrôle israélien.

À cette époque, dans les médias malaisiens, les experts formulaient une version selon laquelle un chasseur ukrainien a attaqué l’avion de ligne avec un missile "air-air" pourvu d’une tête thermochercheuse qui aurait atteint le moteur, après quoi le pilote l’aurait achevé avec la mitrailleuse à tir rapide de son avion.

Et ceux qui avant avaient crié très fort des accusations contre la Russie, sur base de "preuves", comme il s’est avéré plus tard, recueillies sur les réseaux sociaux, gardent un silence éloquent. Non seulement, il n’y a plus d’accusations, mais le sujet en soi est soigneusement évité par tous les médias occidentaux, qui trouvent des prétextes informatifs plus d’actualité. Il s’agit d’une situation de dissimulation intentionnelle du sujet dont les États-Unis et ses satellites ont fait un fiasco, mais ils ne veulent pas l’admettre, ni se justifier de l’attentat devant leurs citoyens et devant la communauté internationale.

Dans ce contexte, il n’est pas clair pourquoi la Russie, elle aussi, garde le silence. Il semble que, suite à certaines négociations ou à certaines pressions, ce sujet important pour le public soit étouffé. De la même manière, il y a 14 ans, il en a été ainsi lorsque le "Koursk" a "simplement coulé", bien que les experts soulignent qu’à cette époque, il s’agissait plutôt d’une attaque d’un sous-marin américain, même si elle était "accidentelle". En échange pour avoir étouffé ce sujet, la Russie a obtenu beaucoup de faveurs. Cependant ce que va obtenir la Russie d’aujourd’hui, c’est une grande question.



Très probablement, la partie russe a dans son jeu un atout puissant, qu’elle ne veut pas utiliser en ce moment pour un certain nombre de raisons. Comme dans le cas avec les sanctions, les chefs de l’État font une pause, qui peut être suivie d’un coup puissant. Maintenant, vus d’ici, les Américains essayent, dans un laps de temps très court, de sortir du piège dans lequel ils sont tombés grâce à ses "partenaires les plus proches" de Kiev, estime le vice-président de l’Académie des problèmes géopolitiques, le colonel de l’Armée de l’air, VladimirAnokhine.

Question : Pourquoi la publication des résultats a-t-elle été retardée pour une si longue période ? En effet, est-ce vraiment en raison de "conditions difficiles" ou le cours de l’enquête est intentionnellement traîné en longueur ?
Vladimir Anokhine, vice-président de l’Académie des problèmes géopolitiques : Comme personne qui, en raison de mon métier, a participé à maintes reprises à des enquêtes sur des accidents d’avion, je comprends parfaitement que si les "boîtes noires" sont en bon état, je ne dis pas en "parfait" état, mais normal, la cause de l’accident est déterminée à l’issue d’une semaine, pas plus. Nous avons tous vu que les "boîtes noires" étaient en excellent état, et ceci tend à montrer que toute commission qui était intéressée par une enquête objective aurait pu déjà donner les premiers résultats une semaine après la catastrophe. Je n’ai absolument aucun doute que les boîtes ont déjà été déchiffrées et qu’ils ont obtenu une telle information, qui a dû être classée sous le sceau du "top secret".

Question : Quelle version de la catastrophe est, selon vous, la plus plausible maintenant, un mois plus tard ?
Vladimir Anokhine : Pour moi, en tant que pilote, il est absolument clair que l’avion n’a pas été abattu par un missile, mais par un autre avion ce qui est confirmé par les images et les résultats du contrôle objectif de notre état-major général. Et cela signifie que la junte ne pouvait pas prendre une telle décision d’elle-même, son indépendance est bien connue dans le monde, et toute ombre de doutes, de suspicions et d’accusations aurait dû tomber sur les États-Unis. Et sous une pression énorme, les Hollandais qui y ont, quand même, perdu le plus grand nombre de personnes, cherchent une solution pour se tirer d’affaire.
Si l’on se réfère à l’expérience, les moyens de contrôle objectif ne peuvent être falsifiés. S’ils le sont, le faux sera démasqué en quelques heures, c’est pourquoi ils sont en train de penser douloureusement comment se sortir de cette situation.

Question : Pourquoi en fait l’autre avion ? Le missile sol-air n’est plus du tout d’actualité ?
Vladimir Anokhine : Le "Bouk" est un missile très intéressant lorsqu’il est lancé, la traînée est visible sur des dizaines de kilomètres la nature du combustible et la hauteur vous permettent de le voir sur des dizaines de kilomètres de n’importe quel point de vue. Un tel lancement n’aurait pas pu passer inaperçu, premièrement. Deuxièmement, selon la nature de destruction, les fragments que nous avons vus à l’écran y ont des trous de barres et de balles.
L’avion volait à une altitude de 10 600 m, et tout canon, encore plus celui d’un avion, avec sa cadence de tir, le découpe tout simplement. Il se produit un phénomène d’aéroembolisme, c’est-à-dire, la dépressurisation de la cabine conduit à la mort instantanée parce que l’azote dans le sang bout instantanément et le corps se déchire en morceaux. La dispersion des fragments de l’avion sur plusieurs dizaines de kilomètres suggère qu’il s’est décomposé dans l’air. À cause de quoi ? À cause d’une fracture interne, due, probablement, au canon, ou éventuellement au missile.
Il y a beaucoup de "probablement" parce que, quand il y a un accident d’avion, la première chose que l’on fait est de relever la topographie des fragments, comment ils se sont dispersés au sol. Puis on commence à rassembler ces fragments, rassembler ce qui est resté de l’avion, et selon la nature des dommages on peut en conclure si le missile a atteint le moteur ou la queue ou le compartiment à bagages, etc. Tout cela semble dissimulé, bien que tout cela se trouve en évidence. Les experts de l’aviation auraient pu, rien qu’avec la topographie, tirer certaines de leurs conclusions.
Mais il est impossible de donner un avis objectif sans moyens de contrôle objectif, qui sont maintenant en Angleterre. Lorsque ces données ont été transférées des Pays-Bas à Londres, j’ai dit qu’il n’y aurait aucun avis objectif, les Anglo-Saxons vont jouer jusqu’au bout.

Question : Il a été annoncé que des experts russes ont également été inclus dans les groupes de travail, pourquoi la Russie reste silencieuse au sujet des violations et du retard de l’enquête ?
Vladimir Anokhine : c’est ce qu’on dit, mais, dans les faits, on les a pratiquement exclus de l’enquête. Ils n’ont pas eu accès aux "boîtes noires". On ne les a pas admis sur le territoire de l’Ukraine. Aller sur le site de l’accident ne leur a pas été autorisé. Et avec seulement des indices indirects, il est très difficile de tirer des conclusions objectives.

Question : Il ne s’agit pas seulement des experts, mais aussi du gouvernement du pays, pourquoi est-ce qu’il n’a pas soulevé ce sujet que l’Occident ignore si assidûment ?
Vladimir Anokhine : Pourquoi les nôtres se comportent-ils ainsi ? L’avion est néerlandais, le territoire est ukrainien. Y a-t-il des Russes qui sont morts ? Non. Alors, que diable allons-nous nous fourrer dans cette enquête et prétendre être les plus intelligents. Les gars, débrouillez-vous dans votre merde comme vous voulez. Et puis, on nous demande tout le temps pourquoi nous ne faisons pas de déclaration, pourquoi ceci, pourquoi cela – qu’ils se débrouillent et qu’ils se dénigrent et se mentent entre eux. Si les Pays-Bas se sont comportés de cette manière avec leurs citoyens morts, alors on ne peut vraiment rien reprocher à la Russie. Et nos experts ont déjà clairement exprimé leur point de vue, surtout que nous avons les données objectives de l’état-major, et je suppose que l’état-major a toujours un atout dans sa manche qu’il n’a pas encore sorti. Dieu merci, nos hommes politiques ont commencé à réfléchir que la pause d’un bon artiste coûte cher. Il en est de même avec les sanctions ils nous en ont balancé à fond, nous les avons touchés seulement aux denrées alimentaires, et regardez quelle crise d’hystérie. La même chose se produira avec le "Boeing".

Question : Le "Boeing" est devenu un élément d’attaque contre la Russie et la Novorussie. La Russie a paré à l’attaque, cette catastrophe ne nous ne sera plus imputée ?
Vladimir Anokhine : Ils ne cesseront jamais d’avoir les revendications à l’égard de la Russie. Bismarck a superbement dit que le plus gros mensonge vient pendant la guerre, après la chasse et avant les élections. Et c’est ce qui se fait contre la Russie. Quand la Russie a maintenu une magnifique pause à la suite des sanctions, ils enrageaient, mais quand nous avons répondu modestement, comme Lénine – et voilà, l’hystérie. Ils commencent déjà maintenant à prétendre d’arrêter toutes les sanctions. La tragédie du "Boeing", c’est le critère énorme que l’Europe n’est pas indépendante, qu’elle perd ses positions dans le monde pas dans sa zone, mais dans le monde ; et que maintenant les États-Unis dans leur politique se poussent vers la ligne critique de rejet, même de la part de leurs alliés.

Sergey Tabarintsev-Romanov (nakanune.ru),
Agence centrale d’information de Novorussie

Novorus.info

Source : novorus.info-news : Трагедия Боинга. Комиссия тянет, но и В.Путин держит "джокер в рукаве".
Traduction : GalCha

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