jeudi 20 novembre 2014

Réflexion - Toast à Vladimir Poutine

Comment le colonel libéral Poutine s’est transformé en homme politique №1

12-10-2014

Que Dieu l’aide
La semaine passée (la semaine du 6 octobre, NDT), le russe le plus populaire de la Terre, Vladimir Poutine a fêté ses 62 ans.

Beaucoup d’entre nous, au dîner du mardi (7 octobre 1952, NDT), ont levé un petit verre à sa santé. Beaucoup de beaux toasts ont été prononcés.

Et le meilleur et plus juste d’entre eux a été imaginé par le journaliste Oleg ODINTSOVSKY.

***
Après tout, aurait-il pu tout faire autrement ? Bien sûr qu’il aurait pu.

Il aurait pu s’entendre pour lui et pour le cercle de ses proches on lui aurait tout donné, les médias auraient fermé les yeux sur beaucoup de choses. Maintenant, personne n’aurait chanté "lalala". Il n’y aurait pas eu de rafales d’attaques de mufle des Moska’s venant du "monde civilisé" (Éléphant et Moska – une fable de Krilov. La morale de celle-ci est que la toute petite chienne Moska aboyait sur l’éléphant qu’on baladait dans les rues et tout l’entourage disait d’elle qu’elle devait être très forte, si elle se permettait ainsi d’aboyer sur l’éléphant, NDT). Il n’y aurait pas eu de "Poutler", "Staline", d’"années 37", de "Corée du Nord", "Goulag", "dictateur", "agresseur", et autre "annexeur".

Seulement, « résigne-toi » : tous les animaux de la planète sont égaux, mais il y a des animaux qui sont plus égaux que d’autres.

Oui, l’Ukraine avec Sébastopol, la Géorgie avec l’Abkhazie, la Biélorussie (avec Smolensk ?) auraient déjà été dans l’OTAN.

Mais qu’est-ce que cela peut faire – puisque que l’OTAN ne menace pas les bons ?

Nos tuyaux, selon le trente-troisième paquet énergie de l’UE, auraient appartenu à tout le monde. Nous n’aurions pas été dans l’Arctique, dans le ciel, sur terre, et dans…

Nous ne serions devenus qu’un ensemble de petites "finlandes" compactes et non effrayantes pour personne. Ou plutôt, de "mongolies", mais ce n’est qu’un détail.

On aurait eu de petites affaires de revente bien développées, sans qu’il n’y ait de problèmes avec des "atommachs", "oboronexports", "roscosmos" et d’autres choses qui ne peuvent pas être consommées avec de la bière.

Et, en principe, beaucoup se seraient calmés (enfin, sauf quelque Pologne trop franche). Il suffirait de se repentir de tout, de toute son histoire, en commençant par les dinosaures. Payer des compensations à une tribu, donner des terres à une autre, admettre que le Russe dans un autre pays ne doit pas parler le russe, admettre que seulement de bons pays peuvent posséder les armes nucléaires, admettre que les ressources de la Sibérie sont des biens internationaux, admettre que la Russie n’a pas sa propre culture, admettre que le crasseux ne doit pas avoir ses propres intérêts...

Après tout, il serait aussi possible de vivre comme Gorbatchev et de croire que vous avez été trompé : d’abord à l’intérieur, puis à l’extérieur. La gratitude mondiale serait énorme, et le regard de sa propre population bah, ce serait supportable. Surtout quand "Echo" et "Dozhd" (presse libérale, NDT) seraient sur toutes les chaînes, le ministre de la propagandece serait "Goussinski" (libéral, NDT), à la place de "Mamontov" – ce serait "Savik Chouster" (libéral, NDT), à la place de "Kisselev (Dmitri, NDT)" – ce serait "Kisselev (Evgueni, libéral, NDT)". Ils auraient chanté non-stop :
« Les Unions douanière et eurasienne se sont effondrées ? Soyez fiers ! Vous avez courageusement refusé des formats inutiles !
L’Ambassade des États-Unis a renversé et a livré à la foule Loukachenko et Nazarbaïev ? Soyez fiers ! La démocratie vous est plus chère que les vieux amis !
Le Daguestan et le Tatarstan sont partis ? Soyez fiers : vous avez évité l’effusion de sang ! »
En fait, on aurait certainement trouvé quelque chose pour lui faire des éloges.

Faire de l’Église un "ghetto folklo-touristique", introduire la propagande obligatoire des "mariages homosexuels" dès la crèche, enseigner l’histoire de la "Patrie-Gloupov" par Saltykov-Shchedrin (Histoire d’une ville [1869-1870] parodie de l’histoire de la Russie à travers le microcosme de la ville de Gloupov [Sotte-ville] NDT), reconnaitre "Staline comme égal à Hitler", l’Union soviétique comme "responsable du déclenchement" de toutes les guerres, y compris des guerres Puniques. Déclarer punissables sans délai de prescription "les crimes du Communisme", tels que l’électrification et l’éducation universelle.

Remplacer les résultats de la Seconde Guerre mondiale par les résultats de la "guerre froide".

L’hymne national serait écrit par les "Pussy Riot", dans le mausolée se serait ouvert un McDonalds, les Russes "rebootés" auraient cessé d’être un épouvantail pour les mioches occidentaux, mais seulement de gentils sauvages "ivres from Siberia".

Ce serait – « le chemin de retour dans la famille des nations civilisées », et il aurait pu l’emprunter sans trop de résistance dans le pays. Sous les applaudissements de l’"intelligentsia" et dans l’indifférence des autres 84 %. Pour cela, on aurait pardonné n’importe quel dividende pour lui-même et son entourage, il aurait confortablement gouverné et serait confortablement parti à la retraite, pour faire de la publicité de pizzas américaines. Ou bien, il serait même entré au conseil de surveillance – de loin, d’Exxon-BP-Gazprom.
Alors, pourquoi... ?
Parce qu’ils ne l’ont pas compris. Tous ceux qui parlent des ambitions impériales et tyranniques, de la soif de pouvoir, de gloire et d’argent. Ce n’est pas avec cela qu’il s’élevait.

Il voulait vraiment être l’un d’entre eux.

Avec une toute petite réserve, absolument modeste et tout à fait compréhensible : pas au détriment de la Russie.

Eh bien, après tout, une bagatelle est-ce si difficile ? Alors, ce ne serait plus d’une grande importance à qui est la Crimée, où passerait le gaz et d’où viendraient les pommes.

Il s’est avéré que tout était dans cette vétille. Et il n’a pas pu le supporter. Eux-mêmes, ils ont fait de lui un "Chef de file". D’un colonel libéral, modeste et fermé, ils l’ont transformé, presque par contrainte, en un homme politique mondial, qui reste inaccessible et inatteignable aux dirigeants vindicatifs et mesquins des pays et des alliances riches et puissants.
Mais surtout, je tiens à le remercier pour le fait qu’il a rendu à la société les valeurs. De vraies valeurs, et non pas leurs "ersatz libéraux". Nous pouvons en parler à nouveau à haute voix, y croire, nous battre pour elles et sacrifier le matériel pour elles.
Oui, ils vont s’en moquer.

Mais c’est comme les moqueries des grues envers la camarade de classe pucelle ou de la racaille ivre envers l’athlète : « Allez, arrêtez de vous donner du genre, parce que vous êtes les mêmes ! ». Un texte sur deux de ses ennemis est justement à propos du fait que nous serions assis au bord de la route avec nos tirants et nous transpirerions de spiritualité.

Car, ce n’est pas le Tyran qui leur déplait : la lutte contre la tyrannie est leur métier. Surtout, si aucun Goulag ne les menace personnellement. Mais c’est un défi à leur faux leadership moral avec l’ensemble emprunté de dogmes libéraux dans leur poche.

Il a pris un énorme fardeau de responsabilité lorsqu’il n’a pas roulé dans l’ornière préparée pour lui avec bienveillance : « rejoignez-nous, monsieur le baron, rejoignez-nous ! » Il a pris un risque énorme, sachant qu’il décide pour toute une nation.

Qu’il faudra subir et perdre, écouter des saletés et la haine non dissimulée d’autrui. Que des coups peuvent être portés dans le dos. Que les uns lui rappelleront des compromis avec les oligarques, les autres des compromis avec les "Soviétiques", les troisièmes le libéralisme, les quatrièmes le non-libéralisme...

Mais il a fait son choix personnel.

Non pas parce qu’il voulait tellement annexer, conquérir ou attaquer quelque chose. Mais parce qu’il n’y avait pas de choix dans son système de valeurs. Tout simplement, on ne le lui a pas laissé.
Car s’il avait agi autrement, il ne serait pas celui qu’il est pour le monde entier Poutine.
Agence centrale d’informations de Novorossia
Novorus.info

Source : novorus.info-news : Как либерал-полковник Путин превратился в мирового политического деятеля №1
Traduction : GalCha

Lire aussi :

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire